Kanako Yasaka

A quoi je ressemble ? ... bon, on va dire que la Foi t'aveugle pour celle-ci...
Pour ce qui est de ma personne, j'ai les cheveux d'un bleu ayant plus tendance à tirer sur celui de la nuit que celui du ciel et mes yeux sont d'un rouge, certes foncé, mais que tu ne retrouveras certainement pas chez tes semblables humains. Pour ce qui est de ma taille, ça fait bien longtemps que j'ai pas pensé à me mesurer, tiens... sache juste que, s'il m'arrive d'avoir à me dresser de toute ma hauteur, je suis plus grande que la moyenne normale des femmes de Gensokyo. Pour ce qui est de mon style vestimentaire, il est très caractéristique de ma personne, je porte très généralement une sorte chemise rouge dont les manches virent au blanc pur à partir de mi-hauteur de bras. La jupe que je porte fait généralement plus débat quand à sa couleur réelle, virant d'un rouge bordeaux très foncé au noir, le secret de cette teinte étant bien évidemment due à l'interaction entre la matière du tissu et la lumière; mais bref les ornements floraux à ses extrémités sont bien moins sujet à débat. Pour le reste, je suis généralement affublée d'un pendentif, certes imposant, ainsi que d'un cercle de corde entrelacée, dans mon dos, sur lequel sont fixé de larges bandes de papier découpées comme on en trouve dans les temples, on appelle ça une "shimenawa" selon les termes bien appropriés et elle est caractéristique de mon statut divin.

J'ai déjà entendu dire de certaines personnes que j'étais... "colérique". Je démens cela, je suis une Divinité et j'ai tout simplement horreur que l'ont me manque de respect, cela me rend particulièrement irritable... d'ailleurs, prenez garde si jamais il vous arrivait un jour de me parler de travers, plus d'un s'en sont mordu la langue et les doigts.
Bref, mis à part cela, il faut vraiment me provoquer ou ne pas me laisser le choix pour que je fasse usage de la force; d'ailleurs, les mots ont à mon sens bien plus d'intérêt et un meilleur impact lorsqu'ils suffisent à résoudre un conflit. Privilégier la discussion au reste permet de maintenir la paix et de progresser de manière plus positive pour toutes les parties tenantes; biensûr, il faut aussi savoir prendre garde au jeu rhétorique de certaines personnes et ne pas se faire marcher sur les pieds, mais bref, c'est un pari risqué face à moi. On me qualifie parfois de "manipulatrice" de par ma façon d'obtenir les choses alors que je ne fais simplement que discuter et je suis sûre que cela est en partie motivé à tord de par un de mes symboles qu'est le serpent, pitoyable déduction...

Sinon, comme toute divinité, j'apprécie fortement les offrandes, aussi diverses qu'elles soient, ainsi que les fêtes en mon honneur. Néanmoins à contrario, je réfute certaines thèses et pseudo-traditions lorsqu'elles sont tout bonnement stupides ou sans intérêt... c'est parfois le cas lorsqu'il s'agit de choses introduites dans le Shintoïsme par des humains ou d'autres divinités aux visions opposées.

"Ambitieuse" est un mot qui me convient, je le reconnais, et il faut avouer que toute Déesse que je suis, il est de mon devoir de faire le nécessaire pour assurer la pérennité de mon temple et de la Foi m'étant destinée. C'est pour cela que je prend des décisions et que je souhaite faire avancer les choses.

Pour commencer, il faut savoir que je ne suis pas originaire de Gensokyo, mais plutôt de ce que les gens d'ici appellent "le monde extérieur". D'ailleurs le temple dans lequel je réside et qui accueille mes fidèles est ce que l'ont peut appeler "une prise de guerre", il ne m'appartenait pas autrefois. Il y'a plus de 2300 ans de ça, bien avant mon arrivée à Gensokyo, j'ai livré avec d'autres dieux une guerre impitoyable dans le but d'unifier ce pays qu'est devenu le Japon, autrefois divisé en moult royaumes. Bien que petit, celui autrefois contrôlé par la déesse Suwako Moriya fut une de mes victoire les plus porteuses, puisqu'il me permit de m'approprier le temple de celle-ci suite à sa défaite. Bien que l'ayant vaincue, j'ai par la suite autorisé cette déesse à demeurer dans le temple, la raison de cette acte ne vous regarde pas.

Les années se sont ensuite suivies et au fil du temps l'humanité évolua, prenant conscience de certaines choses et abandonnant progressivement la religion au profit de la science... pour arriver à ce qu'elle est aujourd'hui. Ce fut là, la principale raison mon départ du "monde extérieur"; la religion n'ayant plus cette place et cette importance qu'elle avait autrefois dans la vie des êtes humains, il en va de même pour la foi... et qui dit "moins de foi", dit clairement que nous autres divinités shintoïstes sommes condamnés à disparaitre et à finir oubliés de tous, ou au mieux à voir nos personnalités demeurer dans un musée. Il faut être lucide, la probabilité pour que la religion reprenne le dessus dans la société actuelle, est très faible, surtout pour un panthéon de dieux et déesse comme le notre.

C'est pourquoi, profitant dans la puissance qu'il me restait, issue de la foi de mes fidèles, j'ai choisis de quitter le "monde extérieur" pour venir à Gensokyo, emportant avec moi ce qui m'appartenait. Le pari fut risqué... surtout n'ayant qu'une faible connaissance de ce monde à mes débuts... mais qu'espérer de mieux que d’atterrir dans un endroit où la religion a encore sa place plutôt que de subsister dans un où elle tend à disparaitre ? C'était quitte ou double, et je pense que l'ont s'approche grandement du double. En grande partie, grâce au soutien et à la dévotion de Sanae, ma prêtresse, le temple Moriya a put devenir ce qu'il est aujourd'hui et être connu de tous. Bien que j'ai choisi un endroit de choix pour installer un temple digne d'être le mien, je ne m'attendais pas forcément à ce que les environs de la montagne regorgent plus de youkais en tous genre que d'humains... néanmoins, grâce à la curiosité des Tengus et Kappas, nous avons obtenu une certaine foi de la part des habitant locaux, à défaut de celle d'humains...
Bien que nous n'ayons pu soumettre le temple concurrent Hakurei afin de récolter plus de foi et que cela soit aujourd'hui exclu, d'autres solutions ne sauraient tarder, malgré la venue récente des Bouddhistes et Taoïstes.