Mononobe no Futo

Je ne suis point bien haute, environ un mètre soixante comme nombre de ces gentes dames de Gensokyo. La teinte de ma peleture est pâle. Mes caviaus, gris et assez longs, liés en queue de cheval, avec une frange qui me tombe sur les côtés du vis et les yeux bleu-grisâtre, je possède un eboshi avec des rubans blancs noués tout autour. En général, on l'associe à celui de Tojiko, en même temps ils se ressemblent donc cela ne m'étonne pas le moins du monde...
Mes habits sont plutôt simples (ils semblent également inspirés des kariginu des prêtres shinto) et ressemblent pour la partie supérieure légèrement à ceux d'une miko. J'ai un haut blanc aux manches très larges bordées de vert et d'orange (et un peu de rouge sur la manche gauche) ainsi que deux pompons noirs sur l'avant, qui se termine en une sorte de tablier m'arrivant à peu près aux genoux, qui passe par dessus ma jupe bleu foncé. J'ai un motif sur le coin bas gauche du tablier qui représente des points rouge vif reliés par des lignes (qui est le kanji voulant dire Taoïsme.). Mes chaussures sont de la couleur de ma jupe et il y a des rubans jaunes attachés dessus, tout comme des rubans verts à ma manche droite et des rouges à la gauche, et enfin un bleu autour de mon cou. Je suis de corpulence normale, ni trop grosse, ni trop maigre, et cela me convient parfaitement !

Je suis à ce qu'on dit très gentille et mignonne. Plutôt calme de tempérament, je n'hésite pas à m’asseoir et à regarder ce qui se passe autour. J'aime aider les gens et les conduire vers la voie du bonheur, cependant je suis quelqu'un d'assez froussard... Les statues de Bouddha me mettent mal à l'aise. J'en ai brûlé une multitude.
J'ai des difficultés d'adaptation à cette époque. Je suis trop habituée à l'ancienne.
Sinon, je suis dévouée à mes amis, en particulier à Miko, et pourrais faire n'importe quoi pour eux, quitte à y laisser la vie. Il m'arrive d'être agressive, mais ça reste rare. Prendre le thé, j'aime également. C'est apaisant et ça permet au calme de régner dans la pièce. Je suis loin d'être brutale, je fais toujours en sorte d'être douce avec les gens. Les voir heureux me fait plaisir. Je n'aime pas qu'on me qualifie d'humaine. Je suis une shikaisen, une ermite, pas une humaine. Depuis quand les humains vivent plus de mille ans sauf s'ils sont immortels ?
A part tout ça, je suis de religion taoïste et pratique celle-ci avec Miko. On me trouve parfois bizarre, mais j'aurais selon certains une prédisposition aux ennuis, ou du moins à les attirer. Si oui, je ne le fais pas du tout volontairement, je ne voudrais jamais que ça aille mal, je veux justement que tout aille bien et que le calme règne !
Les tensions au sein du Gensokyo m'inquiètent un peu. Je ne sais pas du tout comment cela va se terminer et ça a le don de me mettre mal.

Je suis née en tant que membre du clan Mononobe. Contrairement à ce que l'on dit, je n'étais pas à la Coure Impériale. A l'époque, il y avait une forte tension entre mon clan et celui de Tojiko, le clan Soga. Un jour, j'ai fait la connaissance de Toyosatomimi no Miko et me suis mise à être taoïste, comme elle. Un jour, j'ai renversé mon propre clan en demandant à Tojiko de convertir le sien au bouddhisme. Elle l'a fait, tout se déroulait comme prévu, et comme il y avait une inégalité de taille et de puissance entre nos deux clans, le mien, shintoïste, fut écrasé, comme Miko le voulait. Là, ça a prouvé que je pouvais tout faire pour quelqu'un que j'aime et admire, ce qui est le cas de Miko. Puis un jour, cette dernière me demanda d'utiliser la technique du shikaisen, découverte grâce au Prince Héritier qui l'a transmise à Seiga, car à force de se jeter des sorts pour s'éviter la mort, elle se tuait en réalité et allait de toute façon finir par mourir. J'ai accepté de le faire pour elle, la technique marcha et fut prouvée. Miko vit alors que c'était bien réel et possible, puis le fit à son tour. En prenant un objet pour placer son âme dedans, ce fut son épée, moi une assiette et Tojiko une poterie qui fondit car elle n'était pas assez cuite. Elle est un fantôme à présent. Miko s'endormit pendant que moi, à côté, assise, j'attendais qu'elle se réveille. Elle finit par le faire, ressuscitant en tant que sainte. Moi, je suis restée une shikaisen. Même si des gens me disent humaine, mais je suis quand même une ermite.